Perla Servan-Schreiber : « Que j’aime ma vieillesse ! »

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À l’occasion de l’Université des Cheveux Blancs, Perla Servan-Schreiber, journaliste et auteure, nous a fait part de son expérience de vie au coeur de la belle salle du Conseil Municipal de l’ Hôtel de ville de Bordeaux.

Son intervention s’apparente à une confidence dans laquelle elle livre ses émotions, elle retrace son enfance au Maroc dans un milieu plus que modeste. Elle évoque avec tendresse ce Maroc où l’on respecte et honore ses anciens. À tel point qu’elle clamait à qui voulait l’entendre, mais surtout à sa mère et à sa grand-mère : « Qu’est-ce que j’ai envie d’être vieille ! ». Eh bien, j’y suis maintenant, nous dit-elle.

Quelques maximes à lui emprunter à loisir :
« Je suis enfin assez vieille pour être moi-même.»
« Il est important de s’occuper de soi pour rester vivante, l’important n’étant pas de rester jeune.»
« Être au mieux de soi, c’est une politesse vis-à-vis de soi et des autres.»
« Rester vivant, c’est rester en lien.»
« Je ne crois qu’à l’exercice quotidien de ce qui me fait plaisir.»
« Le plus important pour moi, c’est de rire et de réaliser les choses avec son cœur.»

Née en 1943, elle déclare avoir vécu ce qu’elle appelle « deux révolutions ». La première celle, de la contraception, puis aujourd’hui, celle de la longévité qui bouleverse la société et les relations entre les individus. Pour elle, avoir vécu ces deux révolutions en une seule vie, c’est une chance exceptionnelle.

Aujourd’hui, ce qui lui paraît essentiel est de se recueillir quelle que soit l’activité : écrire, cuisiner, voyager, s’intéresser, donner de son temps aux autres, s’occuper de ceux qui sont moins chanceux que soi. Elle aime le silence, la mer, le jeûne. Elle se définit comme une militante de la joie, du réalisme.

Vieillir devient une aventure car elle se donne comme projet de rester vivante et non de rester jeune. Même si elle a conscience que le drame de l’âge est la solitude, elle nous invite à rencontrer du monde… Elle ajoute que sa grand-mère et sa mère lui ont insufflé le goût de la dignité et elles l’ont habituée à ne pas se laisser aller. Elle dit avoir souvent entendu les siens lui dire : « Avance, ne te plains pas ! Vas-y, marche tout droit ! ».

Elle clôture ses propos en disant que l’éducation des femmes et seulement l’éducation des femmes changera le monde et que cela l’a déjà changé…

Marie-josé

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