Se familiariser avec les « Objectifs de Développement Durable » (ODD) de « l’Agenda 2030 » et prendre conscience des enjeux à relever à brève échéance, c’est l’objectif de la partie avec le jeu coopératif « Faire Ensemble 2030 » . Créé par « LA FONDA », cet atelier a été organisée à la « Maison écocitoyenne », au sein des « Assises de la démocratie permanente ». Pour approfondir et participer au déploiement des ODD, il est possible de suivre une formation à l’animation du jeu, comme celle organisée par la « FONDA Sud-Ouest », à Bordeaux le jeudi 30 Septembre.
En 1 heure, il s’agit de résoudre trois défis en tant qu’acteur clé de l’agenda 2030, incarné par les joueurs : association, centre de recherches, citoyen, collectivité territoriale, entreprise, état. Chacun en précise le profil et en reçoit la carte « acteur », ainsi que 5 cartes de positionnement, pour acter ses avis : 1 porteur de projet, 1 accord, 1 veto et 2 partenaires. Le premier défi relève de l’ODD 2 : Développer les circuits courts dans les territoires périurbains pour favoriser une alimentation locale plus saine. Le second de l’ODD 9 : Développer l’offre de transports et de mobilité durable. Le dernier, de l’ODD 10 : Faire de l’égalité des chances une réalité et lutter contre le déterminisme social.

Propositions et positionnements
Le jeu est animé : Chaque joueur se « positionne » en « porteur de projet » sur le défi qu’il choisit, pose sa carte, présente son projet et les axes de résolution. Philippe, pour le CNRS, propose une étude sur l’impact de la mobilité pour les seniors en situation de handicap. « Il s’agit d’analyser l’existant, pour proposer des bouquets de services de mobilités à proximité géographique et accessibles financièrement ». Laurence, via son association, veut faire travailler ensemble et fédérer les acteurs de mobilités (cyclistes, motards, piétons, etc.) par la « co-construction d’un plan global favorisant la multimodalité ». Après réflexion, chacun prend clairement parti (partenaire, accord ou véto), rédige son argumentaire et présente sa position: large soutien à ces deux projets, avec propositions d’actions complémentaires de formation au code de la route pour les deux roues, en partenariat avec l’entreprise.
Résolution coopérative et fin de partie
Les acteurs, dans leurs rôles, parlementent et négocient avec conviction pour trouver un accord pour le bien commun : conforter les partenaires, obtenir l’engagement de ceux qui sont d’accord, convaincre les opposants (vétos). Des synergies peuvent converger facilement, comme pour la mobilité des seniors du CNRS, où la résolution coopérative se dégage rapidement : financements, conduite d’une étude sur le projet de l’association pour la mobilité inclusive. Celui-ci, pour ne laisser personne de côté, fera l’objet d’une vigilance particulière, tandis qu’une réflexion pour une gouvernance associative auto-déterminée et participative est en gestation. Mais cette synergie n’est pas acquise d’emblée et la coopération n’est pas toujours gagnée. L’État avec son projet de démocratie participative directe suscite le scepticisme traduit par trois vétos, qu’il n’arrivera pas à faire lever par les opposants, même après ses nouvelles propositions suite à l’écoute de leurs arguments. Défi gagné ou non, l’important réside dans la prise de conscience de l’importance de la coopération. L’animation d’Hannah vise ici à faire découvrir des rapprochements possibles entre les positions des acteurs, afin de trouver des issues coopératives. Les positionnements étant justifiés, réévalués et actés, le tour est terminé et les joueurs passent au défi suivant. Christine revient sur son expérience, « cela est intéressant. Point de vigilance : ne pas confondre les joueurs avec les acteurs incarnés ». In fine, deux défis sur trois sont résolus et la partie est partiellement gagnée. Jean-Paul partage son analyse, « le jeu est très bien. Comme acteur, on joue en fonction de nos connaissances du rôle. Malgré l’accord de tous, une action peut aussi ne pas aboutir ».
Réactions de joueurs et engagements
Pour conclure, les participants, sortis de leurs rôles, échangent sur les apports de la partie et sur leurs engagements pour l’avenir. Laurence, cible son investissement sur un plan local, ce qui est possible, mais ne faisait pas partie de la commande : « Exercice agréable et bonne animation. Je souhaite relever toutefois des défis plus ancrés dans les problématiques bordelaises ». Pour Patrick, qui connaît la Fonda Sud-Ouest, il est venu, car il intervient dans une association nationale dans la santé, qui fait coopérer professionnels, familles et malades : « Les apports du jeu permettent, pour notre association, de voir comment favoriser cette coopération entre divers acteurs du domaine de la santé, laquelle relève de divers ODD ». Désormais instruits des enjeux des Objectifs de Développement Durable à l’horizon 2030, chacun a les « cartes en mains » pour devenir un « atout » ou ambassadeur de leur déploiement au sein de son environnement familial, de son cercle amical, associatif ou de loisirs, de son réseau professionnel, pour la réussite de ces défis dans leur pleine dimension : la paix, les personnes et populations, la prospérité, les partenariats et la planète.
EN SAVOIR +
La FONDA Sud-Ouest (4) propose sur la Nouvelle-Aquitaine, des rencontres de sensibilisation au jeu « Faire ensemble 2030 » en présentiel et une session de formation d’animateurs :
le 30 septembre 2021 à Bordeaux.
LA FONDA (2) propose régulièrement des sessions de découverte du jeu « Faire ensemble 2030 », ainsi que des formations pour devenir animateur.
(1). Maison écocitoyenne
(2). LA FONDA
(3). Assises de la Démocratie Permanente
(4). FONDA Sud-Ouest