Depuis 14 ans, Véronique Triquet officie comme coiffeuse dans plusieurs résidences de la ville. Passionnée par son métier, elle l’est tout autant par les rencontres qu’elle fait.
À la résidence pour personnes âgées de Bacalan, le salon de coiffure est installé dans une pièce lumineuse qui donne sur la rue. Le salon comprend une zone d’attente, un poste de lavage des cheveux et une place pour la coiffure. Une radio musicale égaie l’ambiance. Mme Triquet est en train de s’occuper d’une dame qui ne tarit pas d’éloges à son égard, spontanément : « C’est vraiment une fée, elle nous transforme et fait des miracles. Pour rien au monde je n’irai voir quelqu’un d’autre. Elle nous comprend, elle s’adapte à nous et elle est soucieuse de notre bien-être». Une bien belle déclaration, de Mme Roussel, octogénaire pimpante qui reconnaît « être coquette ». Pour Véronique Triquet, ces personnes viennent se faire coiffer, bien sûr, mais cela va plus loin qu’une prestation technique. C’est un moment de détente, de partage. Un lien se crée. La preuve, Mme Roussel vient d’une autre résidence dont le salon de coiffure est en travaux actuellement. Elle a fait 45 minutes en transport en commun pour retrouver « sa » coiffeuse.
Un lien sincère
Elle travaille 4 jours par semaine dans trois résidences: Achard, Armand Faulat et Alfred Smith. Sa plus jeune cliente a 61 ans, la plus âgée, 105 ans! Pour rien au monde, ses clientes ne rateraient leur séance. En effet, parfois confrontées à une solitude pas toujours choisie, Véronique Triquet les coiffe, les aide à se sentir belle et bien dans leur peau, mais aussi les encourage, les écoute, les incite à sortir, aller consulter un docteur si nécessaire ou encore expliquer une ordonnance. Véronique a environ une dizaine de clientes par jour. Essentiellement des femmes, mais aussi quelques hommes. Ces prestations sont payantes, selon un tarif fixé par une commission du CCAS. Véronique Triquet aimerait bien former une apprentie. En effet, la retraite va arriver dans quelques années. Que lui dirait-elle pour la convaincre de travailler en résidence autonomie? D’abord que « là, on travaille avec le même sérieux et le même professionnalisme que dans un salon privé » , qu’elle peut aussi « faire des choses modernes ». Elle cite l’exemple d’une résidente qui lui a demandé une coloration en bleu. « Oui, en bleu ». Enfin, « il n’y a pas de pression sur le chiffre d’affaire, une cadence à tenir » . Elle aura le temps « d’établir un lien sincère et authentique ». En bref, une vocation poursuivie tout au long d’une vie et magnifiée par des rencontres émouvantes!
Bravo Emmanuel très beau témoignage.Mme Triquet fait un travail exceptionnel qui s’apparente à une assistante sociale en plus du métier de coiffeuse .
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si nous ne sommes pas en résidence mais en retraite avons nous le droit d’y aller merci
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