Bordeaux célèbre Rosa Bonheur !

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Le Musée de Beaux-Arts et le Musée d’Orsay de Paris célèbre le bicentenaire de la naissance de l’artiste bordelaise Rosa Bonheur en organisant un événement majeur sur le plan national et international. Une exposition exceptionnelle de près de 200 œuvres est présentée jusqu’au 18 septembre 2022, à la galerie des Beaux-Arts et dans l’aile nord du musée et le sera à l’automne au Musée d’Orsay.

Rosa Bonheur est née le 16 mars 1822 à Bordeaux dans une famille d’artistes. Très jeune, elle apprend le dessin qu’elle perfectionne par le modelage, elle s’intéresse également à la sculpture mais elle se consacrera essentiellement à la peinture du vivant. À 19 ans, elle expose deux tableaux au Salon dont deux lapins. Son talent est rapidement reconnu, la Seconde République lui commande une œuvre monumentale, le labourage nivernais (133cm x 260cm). De part et d’autre de l’Atlantique Rosa Bonheur devient une figure majeure de l’art, les commandes affluent, ses œuvres entrent dans les plus prestigieuses collections.

Le vivant au cœur de l’œuvre

Pour cet événement, les commissaires de l’exposition ont voulu corriger l’image réductrice de peintre animalière accolée aujourd’hui à Rosa Bonheur. Mme Sophie Barthélémy, directrice du Musée des Beaux-Arts de Bordeaux expose le parti pris: « Nous avons voulu montrer une artiste plus complexe, polymorphe qui s’intéressait à la photographie et aux nouvelles technologies de son époque ». Au regard des scènes de la vie rurale Mme Sandra Buratti-Hasan, commissaire de l’exposition (avec Mme Leïla Jarbouai), porte une attention particulière sur « une sorte de bonheur au sein de la terre, dans le travail de la terre ». « J’avais bien aussi l’arrière-pensée de célébrer au moyen de mon pinceau l’art de tracer les sillons d’où part le pain qui nourrit l’humanité tout entière » cette citation de Rosa Bonheur a valeur de manifeste. Elle vivait au milieu d’animaux, visitait les cirques; le Wild West Show circule en France, elle fait la connaissance du colonel Cody, alias Buffalo Bill, et s’enthousiasme pour les amérindiens et les bisons.

Un modèle de femme libre

Cette exposition fait vibrer la « fascinante personnalité » de Rosa Bonheur qui lui permet, dans sa vie de femme, d’avoir une conduite annonciatrice de ce qui ne s’appelait pas encore le féminisme. Elle choisit de s’entourer de femmes; Nathalie Micas, son amie de toujours avec qui elle vit quarante ans et sa « sœur de pinceau » la peintre américaine Anna Klumpke qui l’accompagne les dernières années de sa vie.
Républicaine engagée, « elle refuse un traitement de faveur de la part de l’armée prussienne qui lui proposait d’épargner son domaine de By en lisière de la forêt de Fontainebleau » raconte Mme Sophie Barthélémy. La parole est maintenant laissée à Rosa Bonheur: « Je n’ai jamais voulu aliéner ma liberté afin de mieux m’acquitter de la mission sainte que je m’étais donnée. J’ai toujours voulu relever la femme ».

Une programmation à la hauteur de l’événement

De nombreuses structures métropolitaines et au-delà s’associent à cet événement. Un programme pluridisciplinaire propose rencontres, film, musique… À noter également l’édition d’un catalogue rassemblant 250 illustrations.

Informations:
Galerie des Beaux-Arts, place du Colonel Raynal 33000 Bordeaux
Internet Musée des Beaux-Arts ; tél: 05 56 10 20 56
Photo en-tête: mise en abyme 2013

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