Comme chaque année, la ville de Bordeaux tient à marquer solennellement ces commémorations d’une pratique si cruelle pour ne pas oublier.
Ce mercredi 10 mai avait lieu l’inauguration de ces journées prévues du 10 au 23 mai. Elle a débuté à 17h30 avec les discours des autorités, square Toussaint Louverture, véritable héros de la révolution des esclaves. Dans son allocution, Pierre Hurmic a tenu à rappeler le 220ème anniversaire de la mort de ce héros en citant une de ses phrases célèbres : « Les racines de la liberté repoussent », et à insister sur l’importance de ces commémorations : « gage d’une citoyenneté active pour une ville humaniste ». Le préfet a évoqué la terrible histoire de l’esclavage jusqu’à son abolition ».
L’ambassadrice du Ghana, invitée d’honneur, a pris la parole pour expliquer les relations particulières de son pays avec Bordeaux insistant qu’à ce jour, la France est le seul pays à reconnaître l’esclavage comme crime de l’humanité. Des étudiants ghanéens de Bordeaux ont pu prendre la parole. Le tout était ponctué de danses et de chants de lycéens. Après le dépôt de gerbes de fleurs au pied du buste de Toussaint Louverture , la traversée du fleuve était assurée par le bateau Marco Polo pour rejoindre la place Lainé où est érigé la statue de Modeste Testas- AlPouessy, jeune esclave rachetée par un bordelais qu’il l’affranchit juste avant sa mort. Puis, au milieu d’une très belle exposition de photos réalisées par des photographes ghanéens, danses et chants étaient exécutés par des associations (Écoute s’il pleut encore et Pas Sage – CieLullaby et artistes associés) sous l’œil attentif du chorégraphe Guy Lenoir. Les cérémonies d’inauguration se terminaient dans le magnifique cadre du café du CAPC. Le programme de la semaine comprend films, conférences, déambulations, rencontres, animations, spectacles, expositions dans différents lieux – musée d’Aquitaine , Athénée, marché des Douves, Darwin, Hall des Chartrons, Salle Quentin Loucheur, salle Gouffrand. Pour plus de détails , consulter le site de la mémoire de l’esclavage et la traite négrière Bordeaux.
Yannick