À la recherche d’une place cachée…

Située entre le Consulat d’Allemagne et celui du Portugal, la place Mitchell demeure invisible pour qui ne la traverse pas. C’est une jolie place ronde, bordée d’immeubles élégants dont l’adresse est un brin confidentielle. Lors du 1er confinement, la fermeture du Jardin Public a conduit de nombreuses familles avec enfants à venir y jouer, des promeneurs à la découvrir et à venir s’y asseoir.

Toutefois, la place n’a pas toujours eu cet aspect calme et un peu résidentiel. Béatrice, riveraine de la place Mitchell depuis plus de 20 ans raconte, « avant, c’était un parking à ciel ouvert et l’endroit n’avait pas le charme d’aujourd’hui. Des voitures étaient garées en épi face au trottoir, d’autres en plusieurs rangées au milieu de la place ». Puis, en avril 1998, la Municipalité vote un projet de réaménagement, pour redonner à cet espace une image de place de quartier et retrouver une certaine convivialité en limitant la circulation et le stationnement aux riverains de la place . Alain Juppé, Maire de Bordeaux l’inaugure le 1er juin 2001.

Une autre ambiance

Du mobilier urbain complétait cette rénovation : des lampadaires verts, une réédition de la fontaine Wallace sculptée par Charles Lebourg, d’un vert plus pâle que le modèle courant ainsi que des chaises vertes assorties, en fer forgé, semblables à celles que l’on trouvait au Jardin Public. En ce temps, une chaisière passait encaisser le prix de leur location car s’y asseoir était payant. Des arbres ont été plantés pour compléter l’aménagement du centre de la place. Au printemps, les cerisiers éclatent de fleurs blanches, à l’automne, c’est une symphonie de tons cuivrés.

Un peu d’histoire

Cet endroit tranquille, à l’écart de la circulation du cours de Verdun s’appela d’abord place Michel, une déformation populaire du nom. Puis, en 1921, on rétablit le nom de place Mitchell. Elle est liée à l’histoire de Bordeaux puisqu’elle doit son nom à l’Irlandais Pierre Mitchell qui, en 1723, fonda la 1ère Verrerie Bordelaise dans la rue du même nom et introduisit la bouteille en verre, de forme bordelaise, telle que nous la connaissons aujourd’hui. Les habitants qui ont la chance de vivre sur cette place veillent à en conserver la tranquillité et le côté secret car suivant l’adage « pour vivre heureux, vivons cachés ! ».

Nicole