La notoriété de la ville de Bordeaux a depuis bien longtemps traversé l’Europe. Aujourd’hui, c’est à l’échelle du globe que la métropole aquitaine a tissé des liens institutionnels, économiques, culturels, éducatifs… Parmi ces liens formalisés, figurent les accords bilatéraux signés avec une vingtaine de « villes partenaires » *.
Au Moyen Âge la ville du Mans et celle de Paderborn avait scellé une entente religieuse, mais c’est à la fin de la seconde guerre, dans un souci de réconciliation des peuples que naissait l’idée de jumelage entre les villes. La ville de Bordeaux s’est rapidement inscrite dans ce projet en scellant son premier jumelage avec la ville de Bristol dès 1947.
La diplomatie des villes : jumelage et coopération
Dans son introduction, Mme Marie-Elisabeth Sapin, chargée de mission aux relations internationales de Bordeaux Métropole définit le jumelage, « c’est un contrat politique entre deux collectivités illimité dans le temps« . Ce rapprochement favorisait initialement la « pacification et la concorde « en Europe, puis dans les années 70/80 la coopération s’est orientée vers la solidarité avec les pays du sud. Aujourd’hui, la réciprocité est encouragée autour de sujets relatifs à la transition énergétique, la mobilité internationale des jeunes, l’inclusion sociale, la gestion des ressources eau-énergie, etc… À la différence du jumelage, la convention de coopération (ou accord d’amitié) est un engagement limité dans le temps. Un tel accord se concrétise par un contrat où les deux parties s’engagent, sur le modèle du plan d’action d’un jumelage, à coopérer sur des sujets précis. Dans tous les cas, Mme Sapin mentionne un préalable, « une volonté politique et une convergence d’intérêts sont nécessaires pour élaborer un plan d’action pertinent et efficace, pour le bénéfice des populations« . Les citoyens peuvent être à titre individuel concernés par ces échanges avec, comme exemple récent, les ateliers de travail qui ont réuni Munichois et Bordelais sur les problématiques communes que sont la mobilité urbaine et le numérique. Les jumelages peuvent être, dans les situations d’urgence humanitaire, un soutien fort à l’image de la relation avec la ville de Cracovie en Pologne pour l’aide aux victimes de l’invasion de l’Ukraine.
Une direction « porte d’entrée »
La direction des relations internationales, depuis 2015, est mutualisée entre la Ville de Bordeaux et Bordeaux Métropole. Pour illustrer son action, Mme Sapin utilise l’image « d’une porte d’entrée » pour les porteurs de projets (de tous types : associatifs, institutionnels, …) qu’elle met en relation avec les acteurs compétents. Cette structure reste donc toujours très proche du territoire bordelais, lequel participe pleinement à la vitalité des liens : citoyens, communautés, consulats, associations. Cette direction est une spécialiste de l’ingénierie de projets internationaux, initiant ou accompagnant des actions, dans tous les domaines (culture, patrimoine, égalité, lutte contre toutes les formes de discrimination, éducation, économie sociale et solidaire, …) en lien avec les villes partenaires. Elle développe enfin d’autres types de relations par sa participation aux réseaux de villes, aux réseaux nationaux, européens et internationaux. Tous ces rapports privilégiés entretiennent le rayonnement de la ville de métropole bordelaise et rappellent que Bordeaux fût la capitale des « Lumières« .
Pour en savoir plus:
* Lien vers la liste des villes partenaires
Lien vers l’ensemble des relations internationales de la ville de Bordeaux: rayonnement européen et mondial
Photo en-tête: « Aux bord’eaux » laboratoire d’art urbain Stalker