Après des études d’histoire et un cursus à la Fémis (option distribution), Coline Crance Philouze travaille actuellement à UFO Distribution, qui déclare « diffuser des films faciles pour des gens difficiles ». Elle explique sa présence et son intérêt pour le jury de la section Contrebande.
Senior reporter: Pourquoi avoir accepté d’être membre du jury de la section Contrebande au FIFIB ?
Coline Crance Philouze: « Je connais bien le FIFIB et son équipe. J’apprécie ce festival pour son côté à la fois sérieux et rigoureux dans le choix des films montrés et un aspect plus festif et détendu. C’est très agréable. En tant que membre du jury, je n’ai pas de préoccupation économique, je peux me centrer sur la dimension artistique des films proposés. La section Contrebande, où il y a essentiellement des courts et moyens métrages, permet de voir de nouveaux potentiels qui pourront s’épanouir les années suivantes dans des longs métrages. Cela permet de repérer des talents, de rencontrer des réalisateurs et réalisatrices, de développer du bouche-à-oreille sur les réseaux sociaux ».
Senior reporter: 9 films montrés, 8 en compétition et un vainqueur plébiscité aussi par deux autres jurys du festival , « La mécanique des fluides » de Gala Hernandez Lopez
Coline Crance Philouze: « Oui et sans concertation entre les trois jurys. C’est un film brillant, dans son propos et dans sa forme. Tout est original, avec une forme, la capture d’écrans, encore peu utilisée mais montée ici de manière très convaincante. J’ai aussi bien apprécié « Euridice, Euridice » de Lora Mure Ravaud, plus classique dans sa forme, qui montre une grande maîtrise cinématographique ».
Senior reporter: Quel est l’avenir de tous ces films ?
Coline Crance Philouze: « Malheureusement aucun ou très peu ne sortira sur grand écran, sauf « Grand Paris » dont la sortie en salle est prévue en mars prochain, ne sortira sur grand écran. Peu probable qu’ils puissent passer sur des chaînes comme Arte ou France 5. Leur avenir est plutôt sur des plateformes acceptant ce genre de films. Cela permet de se constituer une filmographie, de montrer ce que l’on sait ou peut faire. Surtout lorsque l’on est remarqué dans des festivals du type FIFIB« .