En 2015, Cédric Ringenbach, ingénieur et enseignant, inventait un outil pour faire réfléchir ses étudiants aux enjeux du changement climatique : la Fresque du climat. Depuis, ce « jeu sérieux » a essaimé en France et dans 50 autres pays. Onze séniors reporters étaient réunis le 9 mars dernier à la maison écocitoyenne de Bordeaux pour être formés à la Fresque du climat.
En 2015, Cédric Ringenbach, ingénieur et enseignant, inventait un outil pour faire réfléchir ses étudiants aux enjeux du changement climatique : la Fresque du climat. Depuis, ce « jeu sérieux » a essaimé en France et dans 50 autres pays. Il s’agit d’un ensemble de 42 cartes illustrées, conçues à partir des travaux du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). Elles présentent schématiquement des données de la crise climatique telles que « la concentration en CO2 », « les énergies fossiles », « la déforestation », «les puits de carbone », « l’agriculture », etc. Ces cartes sont distribuées en cinq lots aux participants. Le but est de trouver les relations de cause à effet entre les différentes données. Le jeu se complexifie au fur et à mesure de l’avancement de la « partie » et permet de réfléchir et d’essayer de mieux comprendre la crise climatique.
Cette activité permet, par les échanges entre les participants et grâce aux interventions de l’animatrice, de réfléchir aux causes et aux conséquences du réchauffement climatique et d’imaginer des solutions possibles pour lutter contre ce changement. Elle permet « d’éveiller les consciences », sans toutefois préconiser de solutions.
Un outil en pleine expansion
Il s’agit d’un outil facile à utiliser, même pour les personnes qui n’ont pas de connaissances techniques ou scientifiques, ce qui explique sans doute son succès. La Fresque du Climat peut être adaptée à différents publics et contextes. « Il existe une version destinée aux enfants » précise Marina Bellanger. Elle est aussi utilisée aussi dans des entreprises, des associations ou des collectivités locales.

La discussion, à la fin de l’après-midi, a porté notamment sur l’articulation entre les actions individuelles (les comportements respectueux de l’environnement que nous sommes tous prêts à adopter) et les mesures qu’il conviendrait de prendre à un échelon plus important. « L’objectif d’un million de personnes formées sera atteint plus tôt que prévu » explique Marina Bellanger pour conclure. Les onze séniors reporters seront donc du nombre.
