La mission prospective Bordeaux Métropole 2050 a débuté il y a plus d’un an, pour « réfléchir ensemble à un avenir désirable et partagé ». Elle s’est terminée fin mars au Hangar 14 de Bordeaux, lors de la grande journée #BM2050. Les jeunes, premiers concernés par 2050, ont apporté leur contribution avec une exposition.
Consulter les enfants de la métropole sur son futur semblait évident. 1680 élèves des écoles primaires, se sont retrouvés dans un projet conçu par l’auteure Elsa Gribinski : inventer un objet dont on envisage l’existence dans la métropole du futur. Et surtout le nommer, car « ce qu’on ne peut nommer n’existe qu’imparfaitement » dit-elle. Accompagnées par cette auteure, les écoles se sont engagées et pendant cinq mois, elles ont rêvé, pensé, agi.
Des rêves dessinés
L’exposition des meilleurs travaux a occupé un très large espace du Hangar. Elle a reçu tous les élèves concernés. Des scénarios du possible au moins probable, la spontanéité et les désirs, y sont révélés au travers de mots et de dessins farfelus, poétiques, candides ou utopiques. Les rêves se dessinent. Parmi les thèmes récurrents : la sauvegarde de l’environnement et le changement climatique. De nouvelles technologies au service de l’humain y sont aussi imaginées. Tout comme les contributions des adultes, ces affichages évoquent parfois, la mobilité urbaine, le logement ou l’emploi.
Les visions enfantines s’intéressent aussi aux relations humaines, aux seniors et au handicap avec la canne-sonore pour avertir ou alerter, l’eyesright qui rend la vue aux non-voyants, le retrouveur d’objets, le touchant robot à faire le ménage ou encore le march’seul qui permet aux handicapés de se déplacer (ce dernier est proposé en différentes couleurs et plusieurs tailles…). Pour Alain Juppé, il s’agit bien là, « d’ une leçon d’optimisme rafraîchissante que nous offre ces jeunes enfants ».
Une édition spéciale
L’ensemble des primaires a été accueilli tout au long de la journée par les étudiants de 5ème année de l’EFAP (École Française des Attachés de Presse) impliqué dans #BM2050 dans le cadre de leurs études. Ils ont largement contribué à cette journée de présentation assurant organisation, réception des classes et remise des prix. Car tous les écoliers ont été récompensés. Une publication spéciale de leurs dessins en deux volumes de 850 pages chacun, non destinée à la vente, leur a été remise. Ainsi tous vont pouvoir apprécier les trouvailles et les espoirs des uns et des autres.
Gageons que tous ces élèves garderont cette édition et la redécouvriront avec plaisir en 2050. Peut être certaines de leurs idées seront-elles alors devenues réalité ?