La place Adolphe Buscaillet se trouve dans le quartier de Bacalan. Elle illustre le modernisme des années 30, typique de l’architecture Art-déco. La place, qui vient d’être réhabilitée, abrite un petit marché, d’une dizaine d’emplacements.
On y trouve bien sûr des fruits et légumes, du pain, deux bouchers, une fromagère et puis aussi un stand de vêtements d’occasion. D’habitude c’est le poissonnier qui s’installe en premier, mais en ce jour, il arrive après les autres, toutefois son stand est quasi prêt, il sera dans les temps. Vers 8h, les premiers clients arrivent. Des habitués. Des personnes âgées qui viennent faire des « petites » courses pour une semaine. La conversation s’engage sur le stand : on prend des nouvelles, on en donne, et on fait toute sorte de commentaires : le temps qu’il fait, le temps qui passe, le temps qui ne reviendra plus. Des plus jeunes commencent à venir avec la volonté d’acheter frais, local, bio ou raisonné et responsable. Ils posent beaucoup de questions et les commerçants trouvent cela plutôt stimulant et encourageant, voire même prometteur.
Des marchands solidaires
La solidarité est de mise entre les commerçants : aide pour mettre en route l’électricité, café chaud et viennoiseries servis par le boulanger. Nadine la fromagère a un magasin à Hosteins, elle a obtenu de la mairie l’autorisation de venir une fois toutes les 2 semaines. En effet, un commerçant « abonné » doit tenir son stand sous peine d’éviction. » Je vend surtout des fromages fermiers qu’elle va elle-même choisir. Je rencontre chaque producteur au moins une fois par an » insiste la commercante. C’est comme ça que se créée une relation de confiance ; » je vais sur place voir les conditions d’élevage des bêtes puis de fabrication des fromages. Quand je suis déçue par la qualité, je change de fournisseur » ajoute Nadine. Elle adore « faire les petits marchés de semaines », et celui-là en est un. Elle en fait 4 par semaine. Pour elle, ce sont des vacances comparées aux 60 jours d’ouverture d’affilée de son magasin pendant la saison touristique. Le boucher, lui, travaille dans ce métier depuis l’âge de 14 ans. « Je propose des produits cuisinés, ‘fait-maison’, produit tous les après-midi dans mon laboratoire à Saint-Caprais. Il faut une dizaine d’années pour se faire une bonne clientèle. Les gens vous testent, vont ailleurs puis reviennent » explique le commerçant. Lui aussi apprécie la bonne ambiance, les relations cordiales et solidaires avec les collègues. Il ne se voit pas arrêter de si tôt.
Informations pratiques:
Tous les vendredi de 7h à 13h.