À Caudéran : le passé et l’avenir des marchés de plein air !

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Le marché des Pins Francs est désormais installé, tous les mercredis matin, sur le parking du stade Stéhélin, de 7h à 13h. Il comporte 38 emplacements : fruits et légumes, bouchers, poissonniers, fleuristes, rempailleur, brocanteur, vêtements, maroquinier, producteurs de vins, boulangers, etc. 

Ce jour-là, il fait beau, le parking est ensoleillé, les clients arrivent, l’ambiance est chaleureuse. Vers 9h30-10h, certains commerçants organisent entre eux un casse-croute, où chacun amène un produit de son stand, immédiatement comestible bien sûr.  Pour les vendeurs de maroquinerie, les gens viennent surtout pour l’alimentaire. Mais alors pourquoi continuer la maroquinerie ? « C’est notre vie. Ma mère venait déjà depuis 1984. Je suis la 3ème génération, je ne sais faire que ça, je l’ai dans le sang. Mais c’est dur pour les produits manufacturés. On se rattrape l’été sur la côte. Le métier est en train de mourir. ça tient à peu de chose : un bon emplacement, la facilité de se garer pour les clients, les transports en commun à proximité, la météo, un stand attractif à côté, … » Pour lui, le marché de plein air reste synonyme de liberté.

Commerçante de mère en fille

Pour la famille Rolland, producteurs en fruits et légumes, la situation est tout autre. La mère (4ème génération sur le marché) et la fille (5ème génération) travaillent dans la joie et la bonne humeur. Les clients sont là, fidèles, attentifs à la qualité des produits qui viennent d’une agriculture raisonnée, en route vers le bio. mais les champs d’à côté des leurs les ralentissent dans cette démarche. Concrètement, qu’est ce que ça veut dire raisonnée ? « Pas de pesticides mais des larves de coccinelles, des oeillets dinde, des bourdons pour protéger, polliniser » … Des produits de saison (pommes de terre, patates douces, brocolis, choux, poireaux), mais aussi du miel récolté et mis en pot sur place. Allison, la fille, a passé un bac pro en production légumière. Se lever à 4h du matin ne lui fait pas peur. Leur ferme est en Charente Maritime, le temps de charger, de venir et d’installer le stand. La mère et la fille se retrouvent sur le bonheur que procure la relation avec les clients, les échanges, les questions, les conseils, les plaisanteries. Le confinement a durement touché tous ces commerçants, si vifs et si alertes avant; un sentiment de gravité se lit sur tous les visages, de crainte pour l’avenir. Ainsi, la famille Rolland a perdu plus de 70% de ses revenus pendant cette période et a dû détruire des productions invendues : blettes, betteraves, salades (4000 pieds d’un coup). L’instauration d’un drive sur le marché pendant quelques semaines n’a pas permis d’inverser vraiment la tendance.

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