Jusqu’à la fin juillet 2021, 17 artistes issus du continent africain, venant de 6 pays différents, présentent des productions de formes très différentes, dont 4 inédites créées in situ pour cette exposition. Elles expriment leurs approches sur les rapports entre arts, imaginaires et nouvelles technologies. Pour cela, les organisateurs utilisent les espaces monumentaux de la Base sous-marine à Bacalan.
Voir cette exposition, c’est se livrer à une véritable expérience sensorielle. Il faut s’habituer à la pénombre, faire attention à l’accompagnement musical, ressentir les émotions mais aussi la (légère) humidité du lieu et se laisser emporter par un tourbillon d’images, de vidéos, et d’installations. Les artistes utilisent les nouvelles technologies digitales, mélangeant souvent traditions et modernités, pour interroger, surprendre, stimuler, provoquer, susciter la réflexion, remettre en cause le passé colonial, dénoncer les dominations actuelles. Et, esquisser des pistes pour le futur! Comme souvent, ce sont les corps qui sont célébrés. Les corps martyrisés par la domination coloniale, déplacés par les migrations, mis en valeur en jouant sur les anachronismes, les décalages, la rencontre entre passé et futur. Certaines œuvres dénoncent, avec joie et exubérance, certaines dominations actuelles. On se régalera à regarder la vidéo sur Papa Bolo, dont on comprendra toute la saveur en rajoutant la syllabe « ré » au nom. Une exposition pour se laisser prendre par une forme de poésie créative et imaginative.
Infos pratiques:
Pour s’y rendre : Bus 9 et 32, arrêt Latule, 284 Boulevard Alfred Daney. Plus de renseignement sur http://www.bordeaux.fr