L’intérêt porté au petit patrimoine se développe. Un engouement particulier se porte sur les prises de vues photographiques des anciennes enseignes et publicités murales peintes.
Ce mur pignon, cette devanture, présentaient un produit, une activité, mais lequel, laquelle ? Souvent fort effacées, rudement écaillées, ces peintures ne sont plus que des ombres fantômes d’un patrimoine pas si ancien. Palimpsestes* muraux peints et repeints, voilà maintenant leurs messages délavés, effacés. Des murs. De nos mémoires aussi. Il est temps d’en garder une trace. En voici recueillies sur la rive droite.
*Palimpseste : parchemin dont l’écriture a été effacée (grattée, lavée) pour faire place à un nouveau texte.
Photo d’en-tête: Ici Yacco, Bordeaux-Bastide, rue Bonnefin. Malgré la fermeture du garage, l’huile a laissé son empreinte.
A la Ruche : tout pour se vêtir de la lingerie aux boutons de guêtre. Bordeaux-Bastide, rue du Capitaine Ferrand.
Chez Barrou se trouvent du gros et du détail, on n’en sait pas plus. Bordeaux-Bastide, rue de la Benauge
La cité du meuble avec la société Eymard, années soixante. Bordeaux-Bastide, rue de la Benauge.
Sévérao ne consulte plus, à partir de huit heures, depuis longtemps. Les anneaux pour attacher les chevaux sont toujours là … à proximité d’un horodateur.Bordeaux-Bastide, rue Calvimont.
Plus de Vieux Saint-Emilion, le bar est fermé. Lormont, quai Carriet.
Le voisinage interrogé est perplexe : à quoi se rapportait ce LILE que l’on devine encore ? Bordeaux-Bastide, rue de Bourillon.
Fausses persiennes sur une fausse fenêtre, pour donner un faux air. Bordeaux-Bastide, rue Chabrely.