L’ostéopathie est une médecine « alternative » reconnue par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Plusieurs pays européens dont la France, offrent des formations (écoles, instituts…) et des espaces d’échanges (symposiums) dont certains à Bordeaux.
Définir ce qu’est l’ostéopathie n’est pas si simple. Depuis son versant mécanique (anatomique, biomécanique) en passant par son adaptation à l’environnement jusqu’à son versant plus relationnel (psychologique, émotionnel, spirituel), le spectre est large. Son enjeu principal est la santé. Les approches thérapeutiques qui s’y réfèrent sont nombreuses et varient selon la place que son praticien choisit de prendre. La dimension relationnelle complète la dimension mécanique. Elle s’intéresse à toutes les catégories d’âge, y compris aux seniors, en leur permettant, en outre, de maintenir un état de santé pour qu’ils puissent conserver autonomie, tonicité et vitalité. L’ostéopathe est, parfois, présent au sein d’équipes pluridisciplinaires (hôpitaux, cliniques, maisons de retraite…), cependant sa reconnaissance comme professionnel de santé reste à écrire. Auprès de la population cette reconnaissance a été grandissante depuis son apparition (bien que l’ostéopathie restât longtemps illégale) et les pouvoirs publics décident de promulguer une loi en 2002, en France, pour autoriser et encadrer sa pratique, puis un décret d’application en 2007 permet d’en cerner le champ de compétences. En 2010, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) après consultation des Nations, publie un référentiel. En France encore, les pouvoirs publics, conscients de la nécessité de conforter cette reconnaissance par la formation décident de la définir par un nouveau décret en 2014. Ceci renforce l’idée du fondateur de l’ostéopathie Dr Andrew Taylor Still dans son Autobiographie de 1897 : « Une nécessité de révolution absolue s’impose à nous aujourd’hui ; la nécessité de franchir une étape supplémentaire dans le traitement de la maladie … »
La formation et ses enjeux
Actuellement, on devient ostéopathe en France, en s’engageant dans des écoles supérieures privées reconnues par le Ministère des Solidarités et de la Santé. Il en existe 31 dont 2 à Bordeaux qui permettent de délivrer un diplôme national après 5 ans d’études. Ce sont l’Institut d’Ostéopathie de Bordeaux (IOB) et le Collège Ostéopathique de Bordeaux (COB). M. Mathieu JOYON, Directeur du COB indique qu’outre le fait d’être agréée sa formation est inscrite au Registre National des Certifications Professionnelles (régulée par France Compétences) attestant d’une compétence professionnelle qui correspond à BAC+5. Des espaces de rencontre entre professionnels de différents pays, afin de proposer des conférences et des formations continues existent. C’est le cas au Collège Ostéopathique de Bordeaux qui organise son 2e symposium sur « l’ostéopathie face aux douleurs » en 2 temps considérant les conditions sanitaires. Webconférences passées le 10 avril dernier et ateliers pratiques les 4 et 5 septembre 2021. M Zeggara-Parodi, thérapeute, formateur et chercheur en ostéopathie, Président d’honneur de ce 2eme Symposium souhaite voir évoluer l’ostéopathie par la recherche scientifique (ce qui est déjà en cours dans plusieurs écoles) et propose un modèle centré sur la personne, « l’essentiel de mon travail actuel en tant que formateur et chercheur : utiliser la science pour décrire et comprendre les concepts et les pratiques d’hier en ostéopathie, afin de pouvoir les évaluer et les améliorer aujourd’hui, pour continuer à les utiliser demain au sein d’une approche individualisée et centrée sur la personne« .
Infos pratiques:
Source :https://archive.org/details/autobiographyand00stiliala
https://www.cob-osteopathie.fr/
Philippe